

Ce titre énigmatique, « En premier, ne pas nuire » est le premier principe de prudence appris aux étudiants en médecine. Pourtant l’origine de cette locution est incertaine. Elle ne se trouve pas dans le serment d’Hippocrate de façon explicite mais le passage qui pourrait s’en rapprocher est: « Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je m’abstiendrais de tout mal et de toute injustice. »
Il est question dans cette exposition, de corps, de fragments de corps… en tout cas, de formes qui font appel à la chair. Le vernissage a été l’occasion pour Elodie de nous présenter une rencontre, un trait d’union entre son travail d’avant et celui qu’elle élabore aujourd’hui.
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Mais pourquoi célébrer l’intérieur du corps ?
Son point de départ est le constat général d’une société et de la perception du corps morcelé, que se soit du point de vue social, médical ou politique. Elle rejoue sans cesse avec les idées de fractures et séparation. Comment refait-on du lien entre ses éléments ? Comment soigne-t-on ces éléments morcelés ? Comment soigne-t-on tout court aujourd’hui ? Le fil, élément originel constitue la matrice de ses créations organiques aux allures viscérales, il représente les réseaux et les connexions qui peuplent notre corps.
Ce corps éventré est avant tout chez Elodie une volonté de rapprocher le corps et l’esprit, de ne plus avoir peur de la perception corporelle. Un exposition venant des entrailles pour une ode à la vie ?
Jane Huvelle, février 2025
va infos
En premier, ne pas nuire
exposition personnelle, du 14 janvier au 15 février 2025 - centre d'art ronzier, boulevard harpignies, Valenciennes.
commissaire d'exposition, scénographe, régie : élodie derache